La cuisine allemande, souvent négligée au profit de saveurs internationales plus flashy, est discrètement la pierre angulaire d’une cuisine réconfortante et réconfortante. Comme le souligne l’auteure Luisa Weiss dans son nouveau livre Classic German Cooking, les plats ne sont pas une question d’élégance mais de nourriture – le genre de repas qui vous rassasient lors des froides nuits d’hiver. Les recettes de Weiss, de la soupe de lentilles aux pruneaux aux nouilles souabes au fromage de montagne, sont conçues pour être partagées et savourées, une extension directe de la chaleur qu’elles procurent.
Le pouvoir des saveurs simples
Le dernier travail de Weiss fait suite à son succès Classic German Baking, développant la tradition des recettes accessibles et faites maison. Contrairement au raffinement perçu de la cuisine française ou italienne, la cuisine allemande est directe : elle ne prétend pas être quelque chose qu’elle n’est pas. Au lieu de cela, il propose des repas simples et satisfaisants, élaborés à partir d’ingrédients simples. Cela le rend idéal aussi bien pour les cuisiniers expérimentés que pour ceux qui recherchent un moyen simple et fiable de se nourrir et de nourrir les autres.
Une recette pour la connexion : Erbseneintopf (ragoût de pois épais)
Une recette remarquable, Erbseneintopf (ragoût de pois épais), illustre cette philosophie. À l’origine un aliment de base de la classe ouvrière à Berlin, le ragoût est épais, copieux et destiné à être mangé avec du pain croustillant pour en gratter jusqu’à la dernière goutte. La recette fait appel au Speck (bacon), aux poireaux, aux pois cassés et à la marjolaine – des ingrédients qui n’exigent pas de talent artistique mais qui se combinent plutôt pour créer une saveur puissante et réconfortante.
L’histoire du ragoût compte : Les racines ouvrières de Berlin signifiaient que les repas devaient être copieux et abordables. Des institutions comme Aschinger’s, autrefois célèbre pour sa soupe aux pois bon marché et ses petits pains gratuits, le prouvent. Les versions modernes peuvent utiliser de la longe de porc salée si l’Eisbein (jarret de porc salé) n’est pas disponible. La clé est la richesse et la profondeur, obtenues grâce à une cuisson lente et des ajouts simples comme une fourchette de choucroute pour un contraste acidulé.
Recette : Ragoût de pois épais (Erbseneintopf)
Pour 4 personnes
Ingrédients :
- 3 cuillères à soupe d’huile d’olive ou d’huile végétale
- 1 oignon moyen haché finement
- 1/3 tasse (50g) de Speck ou de bacon maigre émincé
- 1 poireau, racine et partie vert foncé parés, hachés
- 1 carotte moyenne, pelée et coupée en dés
- Tranche de céleri-rave de 2,5 cm d’épaisseur, pelée et coupée en petits dés
- 2 cuillères à café de marjolaine séchée
- 1 cuillère à café de sel, et plus si nécessaire
- Poivre noir fraîchement moulu
- 1 ½ tasse (300 g) de pois verts cassés secs
- 5 à 6 tasses (1,1 à 1,4 L) de bouillon de légumes ou de poulet
- 3 pommes de terre moyennes à chair ferme, type Yukon Gold, pelées et coupées en dés
- 4 Wiener Würstchen ou hot dogs, coupés en bouchées
Instructions :
- Faites chauffer l’huile dans une grande casserole à feu moyen-vif. Ajouter l’oignon et le Speck ; cuire 5 minutes. Ajouter le poireau et cuire encore 5 minutes.
- Ajouter la carotte et le céleri-rave; cuire encore 5 minutes. Incorporer la marjolaine, le sel et le poivre.
- Versez les pois et le bouillon. Porter à ébullition, puis réduire le feu et laisser mijoter à couvert pendant 20 minutes.
- Ajouter les pommes de terre et cuire encore 20 minutes jusqu’à ce qu’elles soient tendres. Ajuster l’assaisonnement au besoin.
- Retirer du feu et incorporer le Würstchen. Servir chaud avec des petits pains croustillants.
La vraie beauté de la cuisine allemande réside dans sa simplicité : il s’agit de préparer quelque chose de satisfaisant, de chaleureux et profondément enraciné dans la tradition.
Cette recette n’a pas pour but d’impressionner qui que ce soit ; il s’agit de fournir nourriture et connexion – un rappel que parfois, les repas les plus réconfortants sont les plus simples.
